Les arts du cirque à La Réunion
Le cirque
Les arts du cirque à La Réunion
Développement artistique du cirque sur l’ile
La structuration de l’enseignement des arts du cirque à La Réunion a entre 10 et 15 ans. On est en 1990 et c’est le début des arts du cirque sur l’île. L’image du cirque pour la population à ce moment-là (et encore maintenant) est « le cirque Raluy » (cirque traditionnel). « Le Séchoir » propose dès 2001 une programmation d’activités circassiennes plus axée sur le cirque contemporain. Une volonté ambitieuse, car à cette époque aucune structure officielle ne portait un projet culturel cirque. Ce sont les acteurs (compagnies et pédagogues) de terrain qui ont créé et porté le secteur cirque dans ces débuts.
En dix ans, émergent une dizaine de compagnies comme 21° Circus, Au bout des mains, Carton Mécanique, Circus Nout Péi, Cirké Craké, Cirquons Flex, Gran Pat’, Schtrockben, Pailles en Feu, Très d’Union… dont une est conventionnée à ce jour. Ces compagnies sont la création d’acteurs locaux. Les institutions du territoire comme La Fabrik, Le Séchoir ou la DAC OI ont activement contribué à la structuration du secteur cirque à La Réunion.
Beaucoup de courants culturels ont été importés avec succès à La Réunion. C’est une terre de maillage ; des passerelles peuvent se créer avec les arts du cirque – lui qui n’a plus de frontière, n’est plus réservé à la performance physique (cirque traditionnel) mais ouvert à une réelle fusion des arts (cirque contemporain et nouveau cirque)
Développement pédagogique du cirque sur l’île
Dans les années 90 l’association « Rêvérico » ouvre les premiers cours de cirque sur l’île. Dans les années 200, les activités s’enrichissent avec 21° Circus, Les Pailles En Feu, Cirquez Décalé, Utopik Bazar et le lieu culturel La Fabrik.
A l’époque, les pouvoirs publics ne connaissaient pas le cirque comme « outil pédagogique ». Cet art – qui fait encore débat quant à sa place dans la culture et le sport – est jeune dans l’esprit des gens. Ils ne concevaient pas le cirque comme une activité à part entière ni un comme moyen au service d’ambitions éducatives, sportives, culturelles etc.. Cette philosophie continue d’être défendue aujourd’hui par les acteurs de terrain et l’ARAC.
Aujourd’hui, se sont mis en place de nombreux partenariats avec les écoles, les centres sociaux, les hôpitaux, les centres de loisirs… L’imaginaire collectif sur les arts du cirque évolue et la population ainsi que les institutionnels découvrent l’intérêt de l’activité dans le développement de l’enfant.
Enfin, c’est en 2018 qu’a eu lieu la première formation BPJEPS activité du cirque à la Réunion. C’est une professionnalisation des animateurs socio-culturels sur le territoire.